De l’Allemagne
Un faux débat ou un débat qui ne devrait pas être s’agissant
d’Art et d’artistes.
Mais les expositions, aujourd’hui, veulent faire événement.
Et, leur mise en scène ne doit rien au hasard évidemment.
A-t-on voulu de manière consciente ou inconsciente montrer
ici les origines culturelles du nazisme ? Voulait-on une fois de plus,
depuis la France, stipendier l’Allemagne et les Allemands ?
Contester leur rôle dans l’Art, les réduire à quelque
réalisme allemand et au naturalisme,
voir dans l’Art en Allemagne uniquement
ce qui est allemand ?
Tout peut être dit des choix déterminés ou déterministes des
commissaires de l’exposition du Louvre.
Car, bien sûr, l’Art c’est d’abord la culture. Et l’Artiste,
c’est d’abord une conjoncture d’interactions d’un homme avec d’autres hommes.
Que les œuvres du 19ème siècle allemand aient la pré-science de ce qui va advenir en Allemagne. Pourquoi pas ?
Qu’elles nous fournissent des clés pour comprendre l’histoire
et le présent. N’est-ce pas leur rôle ?
C’est là que l’on perçoit la grandeur de l’Art et de l’artiste,
c’est-à-dire sa capacité à sentir, à voir, à percer ce que les autres vivent. Mais
aussi par la forme de l’œuvre, son façonnement, révéler le sens commun des
choses, quand l’œuvre s’expose aux regards du public.
Voilà pourquoi De l’Allemagne
est d’abord un événement artistique. Et, c’est la grandeur de l’Allemagne d’avoir
produit de tels artistes.
F.H.S., artiste
peintre-sculpteur.
Publié par Mauresk.