The smell of us notre odeur
Sexe vice fantasmes visiblement dans la tradition de Larry. Mais surtout explosif dans la réalisation la narration. Dans la salle du mk2 Beaubourg j’apprends par ma voisine que j’assiste à une avant-première du film signalée sur le web. Comment ai-je pu rentrer ? Ça fait dix jours que tout est réservé.
La salle est pleine la salle est jeune. Ça fait drôle et je m’en étonne mais le buzz a fait le reste ; Larry Clark parle à la jeunesse de la jeunesse et la jeunesse s’en souvient. Jeunesse dorée avec bagouzes ongles rongés et tatouages pas de musulmans ici et le contraste est fort avec l’ambiance qui domine dehors depuis le 7 janvier.
Le débat est ici renversé Larry parle une langue de Charlie de Jean-Luc Godard en plus trash un peu comme la peinture de Jonathan Meese à la galerie Templon à côté. C’est onirique wagnérien décadent violent révulsant écœurant.
Le casting ne s’en est pas remis. Après le film les acteurs sont là et nous racontent la violence sur le plateau sans raconter tellement ce n’est pas racontable. A tel point qu’un père de 40 ans leur demande s’il y avait de la drogue de l’alcool pour aider les acteurs pendant le tournage.
Visiblement les tensions ont bouleversé le scénario si ce n’est dans le fond mais dans la forme. Si bien qu’une partie du casting initial a été sacrifié qu’un nouveau recrutement au pied-levé a été nécessaire. La Ddass la police ont vérifié que tout était régulier. Les sexes dans des chaussettes pendant le tournage l’absence de stupéfiants
Comme pour Soumission lors de sa promotion avant le 7 janvier, mais comme pour Charlie après le 7 janvier les acteurs précisent que c’est une fiction…Que tout est joué que tout est composition rien sous cocaïne que les scènes de sexe sont fictives et que tout est très professionnel. Soumission au metteur en scène sans ligne de coke donc
C’est de l’art et Larry sait ce que le langage de l’art a à dire sans concession à la société d’aujourd’hui sur sa jeunesse les rapports entre la jeunesse et les adultes. En scène violemment dans le rôle du clochard Rock star dont le corps sert de support aux skateurs d’entrée de jeu en bas du palais de Tokyo. Dans le rôle aussi du fétichiste qui lèche les pieds de l’Escort-adolescent.
Est-ce la jeunesse parisienne ? La question vient d’un acteur et la réponse aussi pour lui non et un autre indique qu’il ne se reconnaît pas dans le film tout le monde semble être sous le choc du tournage et du résultat. Où veut en arriver Larry ?
A un langage universel qui a dérouté tout le monde au moment du tournage nous dit un plus vieux Qui est le propre d’un créateur autodidacte nous dit un technicien L’expérience Larry passe par cette incompréhension radicale ici aussi
C’est ça qui est radical l’incompréhension. Des êtres les uns des autres les jeunes entre eux les jeunes et les vieux et ses regardeurs-voyeurs avec le film de Larry. Et pourtant n’est-ce pas là que Larry frappe juste en nous prouvant ce décalage entre les êtres appartenant à un même monde à une même culture.
Alors que peut-il en être pour des cultures si différentes que celles qui se côtoient désormais en occident.
Il ya des relents de Michel-Ange sur le plan esthétique dans « notre odeur » mais peut-être de Kubrick dans ce jeu dangereux plébiscité par la jeunesse dorée du Trocadéro. Le skate une prouesse de jeunes mâles qui poussent toujours plus loin la recherche d’odeurs fortes. Qui les conduit au vertige de l’alcool de la drogue et du sexe.
La photo de presse autour de Larry sur le net montre la déroute que laisse à cette jeunesse ce miroir constitué pour elle par Larry. Une impression morbide que les jeunes acteurs présents hier soir au Mk2 n’ont pas démenti devant leurs spectateurs. Mauresk.
jeudi 15 janvier 2015
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