Anju Chaudhuri La préciosité dans la couleur
La forme, la couleur, l’histoire de l’art et moi. Voilà peut-être résumé un peu rapidement l’œuvre d’Anju Chaudhuri. Et, le résumé est si banal qu’il pourrait s’appliquer à tout peintre.
Sauf que, voilà, chez Chaudhuri tout transparaît, tout est clair dirais-je, sans faire de jeu de mots. La forme s’étend et se dilate empruntant à l’abstraction sa figuration. Ce sont des feuilles et ça n’en est pas ! Des roseaux ? Oui, pourquoi pas mais pourquoi donc ?
Ils partent des derniers nymphéas de Monet et donc ne sont déjà plus rien ! Pour sur fond blanc signifier quoi ? Je ne sais pas. Heureusement qu’il y a le titre et, comme pour un enfant, leur donner un nom. Mais est-ce que Pierre est Pierre et Roseau Roseau ?
Aussi nous parcourons l’expo comme en quête de solution à un rébus. Faut-il au nom se fier et du canon se défier ? Les papillons sont-ils comme la Pipe n’est pas. Et dans la cage aux fioles, nous respirons mille parfums qui n’existent pas.
S’agit-il d’art floral ? Chaudhuri préfère le mot Composition lorsqu’elle veut s’abstraire de tout. Ses feuilles, ses fleurs s’inspirent de la parthénogenèse et semblent en composition-décomposition.
C’est la couleur qui permet tout ça : une peinture lavée et délavée, des pigments multiples qui irriguent et déroutent si bien que même sans effet stroboscopique, l’œil s’excite d’autant plus qu’il ne sait où prendre prise.
Résumer est-il possible la peinture et ses écarts entre l’extrême et le médium, entre le clair et l’obscur, le froid et le chaud, le formel et le difforme ? Chaudhuri y excelle. Mauresk.
Anju Chaudhuri en compagnie de Narayanan Akkitham , Maison des Arts d'Antony jusqu'au 25 mars 2012.
dimanche 19 février 2012
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