A risque ou à rixes ?
Elle est là emmitouflée. Son bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles. Un manteau enveloppant cachant ses formes. Dame pipi ou concierge, "Nulla Donna", gardant sa grotte, son antre, sa vérité sans doute.
Seules les ombres disent qu'il y a un autre sens à cet art trash, violent, sans concession. Des araignées prises dans l'étau de leurs filets, des faces venues d'outre-tombe, les spectres d'un Enfer que Dante n'imagina pas.
On circule dans le Couvent des Cordeliers comme dans un prétoire où chaque toile est un Avocat Général qui vous apostrophe, se fait accusateur : "Ah ! LE SOLEIL BRILLE SUR LE BOUL'MICH!"
"Regardez-vous en vous. Toutes ces noirceurs, cette tuyauterie immonde, cette vésicule biliaire !"
Est-ce le parallèle avec la galerie d'Anatomie de la bibliothèque de l'Ecole de Médecine voisine, nous ne sommes plus que des écorchés au milieu des écorchés de la vie.
Et Lydie Arickx nous parle de nos origines, du centre de la terre, des monstres sortis des mers, des combats inutiles contre les forces telluriques, de l'éternel retour dans les langes de sa mère comme si un jour il était possible de repasser l'Orifice, revenir dans ses entrailles nourricières.
Comme si le ciel bleu, le soleil, n'étaient que des zones de passage ! Que l'obscur, le sombre, le noir, étaient notre destin. Heureusement, aujourd'hui, il fait grand beau et sorti de ce tombeau, je traverse la Seine et non l'Achéron. J'ai rendez-vous avec Valérie pour aller "danser sa vie"!
Mauresk.
Lydie Arickx Couvent des Cordeliers, rue Racine jusqu’au 24 février 2012.
dimanche 4 mars 2012
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