Matisse : tout éclaircir.
Pourquoi ainsi et pas autrement ? Que se passe-t-il quand je peins ? Est-ce ainsi qu’il faut faire ou comme ça ? Matisse essaie les formes, les couleurs, les aplats, les collages. Il fait et refait : une fois, deux fois, trois fois.
Toujours remettre l’ouvrage sur l’établi. Faire des séries pour voir ce qu’il se passe. En moi, quand je prends le crayon et que je teste cette couleur.
Mais n’est-ce qu’une question de forme ? N’est-ce qu’une question de couleur ? De pâte ? De papier ? De toile ? De quoi ?
Je vois, je sens, je suis. Quand je peins, je teste pour savoir jusqu’où je peux aller. Et puis tout étonné : c’est donc ça qui devait sortir.
La situation m’étouffe. Alors sortons de ce cercle infernal. Ouvrons la fenêtre, une porte de sortie. La peinture ne peut être seulement un éteignoir, un étouffoir. Un violon posé sur une chaise ou un violoniste qui joue fenêtre ouverte.
Qui que sont ces Marguerites ? Des Tournesols ? Des Iris ? Des Camélias ? Des Roses ? Ou Marguerite et Marguerite ? La Vraie et la Rêvée ?
Les couleurs sont des symboles et pour Matisse, le rouge c’est le Vide tandis que le jaune c’est l’Angoisse : le Verre à moitié plein ou à moitié vide, la Femme un Pot de Fleurs ?
Aussi, vite dans l’angle mort, coincer un tableau dans le tableau, une image folle dans un esprit fou, un rappel qu’il y a toujours une porte de sortie.
Faut-il donc préférer les Natures Mortes ? Tous ces fruits si gais, si tendre s, si frais ? Que sont-ils trépas, enfer, damnation ?
Aîe, aîe, aîe et s’il fallait revoir tout son Matisse. Recomposer toute la grammaire. Trouver un nouveau vocabulaire.
Me voilà décomposé. Bientôt putride, sentant la mort. Mauresk.
Centre Georges Pompidou jusqu’en juillet.
dimanche 18 mars 2012
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