Il faut que j’écrive.
Braque : « le peintre n’a jamais fini d’épuiser
ses rêves ».
Le peintre les rêves c’est évident. Epuiser non on ne peut
pas de toute manière épuiser ses rêves.
Ils vont ils viennent jamais les mêmes et on ne les reconnaît pas.
Alors la peinture serait la transcription des rêves. Oui là
aussi tout le monde est d’accord. C’est évident.
Expression de ce qu’on ne peut exprimer avec des mots.
Métaphore. La peinture alors évidemment se personnalise. Se fait l’intermédiaire
entre le rêve et la réalité.
Du coup toute peinture est un trésor de l’humanité. De tout
ce qui est humain. De tout ce qui métaphorise. Or l’homme seul serait capable
de métaphoriser.
La mort d’abord. Le tombeau oui est une métaphorisation de
la mort du mort. Comme la mise en scène et tous les arts. Sont des
métaphorisations d’une vie d’un espace-temps de relations entre les êtres.
Alors l’écrit aussi. Métaphorisons symbolisons une
impression un effroi un amour déçu à naître ou à disparaître.
Peut-être est-il possible alors d’avoir une autre lecture de
l’exposition consacrée à Braque mais peut-être aussi à tous les peintres les
sculpteurs les peintres sculpteurs.
Cette jeunesse de peintre cette genèse de peintre la copie
et la recopie des maîtres et de leurs successeurs les genres le paysage le
portrait le nu (pas trop chez lui) le textile qui habille toutes ses toiles au
point d’inventer le colla-gel pour
cacher quoi me direz-vous.
D’Homme-Massif de compagnon d’Apollinaire ou autres Poilus
suicidés au Front de cette Hécatombe patriotique dont il ressort vivant que
garde-t-il un froc un foc un textile vous dis-je. Il devient longiligne notre
Gatsby s’intellectualise Patricia Hirst avant l’heure ou plutôt Smith.
Du roc il faut sortir une construction nouvelle le cubisme
c’est ça pas cette entourloupe ennuyeuse que les musées ont organisée. C’est du
Cézanne prolongé dans le temps. Un Hommage aux Maîtres qui ont su sortir du
train-train imposé par l’Académie. Rock and Roll vous avez tous compris.
Les rochers de la Sainte-Victoire ou de la Sainte-Baume. Il
faut y aller voir le fort et le faible.
La face la pile et le face-à-face. C’est pourquoi il roule vers Etretat
dans sa Torpédo dévale Montmartre et rejoint avant l’heure Belmondo à
l’Estaque.
A-t-il fait un tour à Pont-Aven Varangéville c’est lui. Alors
on peut délire tremens Baroque et Rococo néo tout toutou tohu-bohu.
Les merles sifflent moqueurs et dévalent les pentes du
Parthénon comme au Louvre pendant la Guerre Froide. Belzebuths missiles d’Est en Ouest menaçants.
La salle à manger danse et les billards aussi on sculpte la
peinture on peint la sculpture. Pourquoi pas.
Tout est permis et il n’est plus seulement question de
dessiner mais de peindre mon ami c’est-à-dire de tout lâcher.
Les roses les rouges les verts le jaune et le poisson rouge
vert ou jaune le ciel décoloré le blanc ranimé te dis-je une ombre devient une
transparence un broc un éclair une tache blanche et tout s’anime comme au
cirque les clowns et le spectacle. Voilà
c’est BRAQUE. Mauresk.
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