jeudi 22 septembre 2011
L'affaire Naffissatou Diallo.
Tout le monde connaît l’Affaire. Donc je ne vais pas la rappeler une énième fois. Seulement les protagonistes : le juge Vance en mal de réélection, le petit Français un peu monstrueux en mal d’élection et l’élue de tous Nafissatou Diallo : pour les intimes ND ou DN. (Je préfère quant à moi ND mais pour des raisons uniquement graphiques).
La Suite tout le monde connaît ! Oui enfin… voudrait connaître…les griffures c’est ce que j’ai retenu mais de qui proviennent-elles du Lion ou de la Panthère ? Y’a des traces en tous les cas tout le monde en parle : les bas déchirés c’est le Lion donc ! Sauf si c’est les bâts !? Comme l’âne (et on sait que c’en est un l’était) peut-être en portait mais il est vrai que des griffures sur un bât c’est moyennement impressionnant…Sauf que si la police scientifique s’en est mêlé, elle a pu monter l’affaire en épingle (à cheveux bien sûr) et en faire un patacaisse au juge : le fameux !
Elle (ND) : plantureuse, aguicheuse (les collants… DIM, je me suis renseigné), allumeuse (elle fume pendant qu’elle fait le ménage (ça m’étonnerait aux States elle se serait fait j’ter depuis longtemps de son palace trois étoiles). Mais par contre elle sait faire le ménage (si vous voyez ce que je veux dire !)
Donc reprenons : Nafissatou fait le ménage en sifflotant. Notre Petit Français qui entend ça (ou Çà) s’écrie : « Où ça ? (ou Çà ? )» et sans enfiler son futal traverse la salle-de-bain à toute vitesse. Manque de bol, il glisse sur la moquette (pardon sur le carrelage numide non humide en raison de la vapeur dégagée par la chaleur (non pas de ND) (il adore les bains chauds même bouillants).
C’est donc pour se rattraper qu’il s’accroche en arrivant dans la chambre à la femme de chambre qui justement est en train de border le lit. Les bas craquent. « Merde » qu’il dit ! « What you say » ? answers the maid. “Rien, nothing, bitteschön” répond l’âne qui justement joint la Geste à la parole.
Un ballet s’en suit qui relève plus de la danse contact que du strip tease de Broadway. Tout se passe cul-par-dessus chaise (ou chemise) mais justement l’homme n’en avait pas. Après c’est la course-poursuite : le téléphone sonne « c’est l’autre conne ! » qu’il dit. Et il jette le portable dans la bataille. La maid s’enfuit effarouchée : elle se remet vit€ de ses émotions et s’applique un fix-mèches qui fait fureur. Toute habillée de noire, elle prend la pose d’une veuve.
Lui ne sait plus où donner de la tête. Comme toujours dans ces cas-là, le sang lui est monté à la tête. Il étouffe renonce à nouer la cravate et rouge jusqu’aux oreilles aborde les caméras de vidéosurveillance. Elles, impassibles, surveillent la scène comme l’auraient fait une troupe du KGB au bon temps du Petit Père des Peuples.
Il court, il court le furet…car il n’a pas assez d’€ et la maid en veut tant et plus ; au change y’a pas à tortiller le $ vaut pas un clou. Après ça vous me direz qu’il n’a pas les circonstances atténuantes ? Mais, elle ? N’a-t-elle pas les circonstances exténuantes ?
Notre petit Juge quant à lui a tout compris. C’est un traquenard : on veut lui faire la peau. Il prend le La Vance. On ne sait jamais comment tourne l’Opinion. Les journalistes sont aux aguets. Les télés bien pires que la Gestapo lui pressent le citron. Il joue sa tête : Affreux américains contre Afro americans.
Et puis le Vance tourne pendant l’été. Il montait du Sud, chaud, tropical, humide. Il descend maintenant du Nord : froid, sec, boréal. Plus personne ne veut de ce Pas Franc des Couilles. French Lover, mon C. Gros plein de soupe retourne au bercail. Va tremper ta Q. au bord de la Seine ! Éclate notre Vance harassé. Mauresk.
mardi 20 septembre 2011
ART JUNGLE
Les mots jonglent pour définir ce qui fait Art. Et quand on lui ajoute un adjectif comme abstrait pour désigner l’art d’aujourd’hui, on ne se simplifie pas la vie !
Définir l’art négativement est plus facile. Ce qui ne fait pas art, tout ce qui constitue notre quotidien. Certains s’évertuent à préciser que l’art décoratif, l’architecture, toutes les formes figuratives ou représentatives ne font pas art… Qu’il n’y a rien à attendre de ces disciplines.
Et selon les auteurs la négation peut prendre une ampleur insoupçonnée, si bien qu’on ne sait pas très bien ce qui reste à l’artiste pour être.
Car si l’art est bien matière et matériel, il a toujours un aspect immatériel. Et à partir de là tout se corse. Les entrées dans le dictionnaire peuvent s e multiplier mais les sorties aussi. Il n’est qu’à voir les anathèmes jetés à la figure de nos artistes passés pour comprendre dans quels sables mouvants nous voilà.
D’un Breton qui dans son manifeste pourfend un Matisse ou un Derain pour porter aux nues (jeu de mots, ce sont justement leurs nus qui ne lui plaisent pas) un Picasso. J’essaie en vain de trouver un chemin pour vous aider à découvrir l’art et l’art moderne mais moi-même je m’y perds.
Je trouve ce matin un article élogieux sur le dernier spectacle de Marthaler (+ ou – zéro) et je m’y précipite pour m’aider à définir ce qui dans le domaine théâtral peut relever du moderne de l’Art.
Qu’y ai je goûté ? Quelque-chose de mystérieux car n’ayant pas accès aux traductions situées trop au centre ou trop haut pour moi qui était assis au premier rang à droite, je n’avais plus qu’à me fier à mon oreille, au jeu des acteurs, à ce qui pouvait m’interpeler.
Dois-je vous le dire c’est l’incompréhension même dans laquelle j’étais plongé qui, je crois, aujourd’hui fait Art. Le spectacle mélange les langues ; j’en saisis quelques bribes mais le sens global m’échappe mais comme dans Pirandello chaque acteur a sa vie propre comme les fous pas si fous que ça chacun vaque fait ce qu’il a faire peut-être pas pour le tout mais pour lui. Est-ce que ça suffit ?
Je ne crois pas pour moi et une immense frustration m’étreint moi qui voudrais tant étreindre que les autres partent en courant. Alors faute d’étouffer l’autre on s’étouffe soi-même. Ce qui se traduit outre le passage à l’acte à toutes les formes de contritions d’angoisses dont les manifestations font le genre humain lui-même. Vous savez ces fameux Caractères de La Bruyère, ces personnages romanesques de Balzac à Proust, ces Fleurs du Mâle…
Nous sommes heurtés bloqués arrêtés par les timides les complexés les boulimiques les anorexiques les irascibles les batailleurs les effacés les pousse toi que j’m’y mette les extravertis et les intro et comme on y peut rien il n’y a plus qu’à les enrober dans un langage nouveau un métalangage un langage poétique ou théâtral où tout le monde y retrouve ses petits.
C’est ça l’art moderne un non langage dans lequel chacun plonge avec délice pour se faire une nouvelle peau se travestir se mettre de la poudre faire tout ce qu’il ne faut pas faire rouler dans les flaques d’eau pour faire jaillir l’eau et rire un bon coup rencontrer des espaces des corps nouveaux ne plus avoir peur de soi et de l’autre et que ce soit par la musique la peinture la danse la littérature écrire un nouveau texte avec cet esprit libre cette capacité à dire moi je suis et toi aussi alors Pourquoi se regarder en chiens de faïence pour quoi ce non sens de la séparation créer des ponts plutôt que des murs mettre tout dans le pot commun une fois que tout le monde a compris la règle du jeu.
Mais peut-elle l’être puis-je rouler mon corps sur le corps de l’autre sans qu’il en prenne ombrage, peindre d’un trait l’univers qui m’entoure souffler dans ma trompette comme à Jéricho pour voir s’effondrer les murailles écrire l’aube et le crépuscule bouleverser les codes pour me découvrir et te dévêtir.
Est-ce cela l’art moderne que nos esthètes recherchent depuis un siècle comme le secret de la fabrication de l’or qu’ils en sont prêts à s’immoler se prostituer tuer père et mère qu’ils partent à l’aventure au Groenland qu’ils adoptent toutes les postures inventent tous les alphabets les réinventent aussi trouvent un nouveau style tous les quatre matins un solfège inédit toujours en quête de la flûte enchantée du crabe aux pinces d’or de la lampe merveilleuse d’une Joconde dont on ne sait plus le sexe.
Ils ont intégré Freud jeter Jung aux chiens sauter sur Lacan Jacques comme un autre gourou ils sont partis derrière Livingstone en Afrique creuser des trous dans la mer Egée circuler trois fois autour du cercle polaire remonter le Humboldt tout Çà pour ça un tigre qui saute dans le vide un léopard aux pattes fragiles qui derrière les grilles de sa prison de Vincennes reste fébrile comme si une femelle l’attendait dehors.
Et puis se poser rêver attendre croire fermer la boîte de Pandore espoir au fond du pot et balancer sa peinture sur la toile blanche prendre un marteau et des clous se laisser aller dire oui plutôt que non parce qu’on ne sait pas le dire ce non que le nom n’a pas de sens seul toi moi les deux maux qui jamais ne s’accordent mais sont liés à jamais.
Il n’y a qu’un archet pour tirer de la sorte une harmonie une petite musique un langoureux paso doble un tango serré et sentir ta chaleur envahir mon corps et entre tes jambes mourir encore une fois. Est cela l’art dites le moi. Mauresk.
samedi 10 septembre 2011
Libertégalitéfraternité au Poulailler.
Libertégalitéfraternité au Poulailler.
«Libertégalitéfraternité » aurait-elle oublié ses enfants ? Le couperet va-t-il tombé ? Y-a-t-il urgence à expulser nos oisillons ? A deux jours du verdict du Tribunal Administratif concernant « le référé en urgence » du Conseil général du Val-de-Marne pour récupérer la gendarmerie d’Ivry-sur-Seine, les Coccinelles ont remplacé les Gendarmes.
Ce sont « gens de poésie » qui au Poulailler circulent entre les herbes folles, transforment trois planches en escarpolette, un hangar en loft de campagne, des chariots de supermarché en « Chariots de feu ».
Dans la cuisine en plein air, Martin prépare un oumos avec citron, ail pois chiche tahin, Luna distribue des rafraîchissements tandis qu’on s’affaire autour de la sono. Un jazz band fascine les enfants et tout le monde danse Improvisation !
Sur la « Scène ouverte » Slam et Contes : « L’Oie se fera-t-elle plumer par les Gens de Loi ? Les Renards « sont-ils partout » ? Le Loup aura-t-il raison de notr’ « Pasd’chance » ? »
Hermès est sûrement passé par là et de ses pieds ailés a survolé la cour. De son caducée, il a enchanté les lieux et de la maréchaussée n’a laissé que les bottes de sept lieux !
D’une lyre violoncelleuse sortent mille échos mélodieux et d’une guitare violeuse une envolée de moineaux. Bal ballet maestria tout est léger ! Pas de deux, Contact et Jeux d’Enfants…S’agit-il d’Entrechats ?
Mais les Chiens aboient et de la façade descendent des sons inconnus !? Une meute semble venir de derrière mais une autre répond en écho devant. Serions-nous tous cernés ? Le «Poule aillé » se transformera-t-il en « Saladier » et l’oisillon en poulet meurtrier ?
Mais non. Nulle paranoïa ici ! Le Shinx descend le long du mur de Scène du Théâtre Antique suspendu à un fil invisible. Un néon bleu symbolise Apollon ! De part et d’autre en encorbellement, sortis de leurs niches les Dieux-Lyres délirent ! Hyper et Boréens nous sommes !
Œdipe enchaîné attend son destin. Aveugle, infirme, éploré, le Shinx saura-t-il l’éclairer ? La nuit est noire et à la lumière du réverbère nous devinons la Tragédie qui se noue et se dénoue.
« j'hésite, je corrige, j'enchevêtre désenchevètre délasse entrelace repart et j'ajuste j'agglutine je garrotte, je sangle j'entrave j'accumule jusqu'à ce que tu te sentes de la pointe des pieds à la racine des cheveux vêtu de toutes les boucles d'un seul reptile dont la moindre respiration coupe la tienne et te rende pareil aux bras inertes sur lequel un dormeur s'est endormi. » (Jean Cocteau, le Shinx dans la Machine Infernale).
Les corps des danseurs tels les mots du Poète s’épousent et se rejettent. Les Chiens aboient mais la Caravane passe. Machine Infernale ou Machine Poétique au « Poul’Ahh Yeah »? Mauresk.
Le Poulailler (ex-gendarmerie), 103 avenue Maurice Thorez, Ivry-sur-Seine.
dimanche 4 septembre 2011
Jam danse contact au « Chat qui rail ».
Jam danse contact au « Chat qui rail ».
Y-a-t-il une poésie plus belle ? Les corps s’emmêlent, d’un entrejambe sort une tête un corps, deux hommes s’accompagnent, leurs corps roulent l’un sur l’autre, ils sautent s’écroulent se poussent s’attirent tout est joie plaisir toucher c’est un jeu amoureux seul manque le coït et ils sont plusieurs dizaines sur cette scène de folie où plus aucun contact ne se fait plus comme d’habitude c’est-à-dire sans contact.
Ici on danse et la danse est contact. Je regarde Eddy et Cléo qui viennent de se rencontrer sur la piste et déjà ils s’épousent ils jouent l’un avec l’autre ; leurs corps glissent s’enveloppent se réfléchissent parfois se rejettent pour à nouveau se rencontrer ; ils traversent la scène en diagonale sont tellement heureux de s’être rencontrés et de s’être épousés que la fête est sans fin : cabrioles sauts de biches grands écarts les éloignent et les ramènent l’un à l’autre.
Je crois qu’ils se connaissent de toute éternité alors que chacun découvre l’autre et que c’est déjà l’apothéose, le Nirvana. Au squat du « Chat qui rail » (rue Riquet), il ya de l’ambiance. Le monde afflue et Fabio et Charly du Collectif Comipok' animent l’atelier. Des pyramides humaines surgissent ici et là ; les danseurs grimpent comme des escaladeurs des rochers humains les pieds les mains surgissent mais aussi des têtes des bras des jambes.
Des montagnes des falaises des cascades humaines ! Ça grimpe ça coule ça circule dans les gouffres et sur les arêtes. Sur une cime un homme se dresse, il écarte les bras comme toujours en signe de Victoire. Et puis il disparaît, une fille surgit une autre juste derrière. Est-ce une cordée ? Et puis tout roule comme des rondins de bois dans un torrent. Personne ne voit l’embouchure et tout le monde se laisse rouler.
Ets-ce le jeu de l’amour et du hasard ? Un marivaudage ? Non pas ! Nous dansons Madame ! Vous dansez Monsieur ? Et les enfants, tout ce monde à contrejour, à contre emploi, à contre société. Qui se touche qui se pousse qui s’épouse ! Des ombres chinoises qui démentent le mythe de la caverne. Platon se retourne et ne reconnaît plus ses enfants. Socrate digère la cigüe et Diogène rit dans son tonneau.
Et puis le Jam : un contrebassiste et un trompettiste accompagnent les danseurs. Pas l’inverse ! La priorité le corps la danse le contact. C’est-à-dire la surprise. Deux corps qui se choquent se répondent mais aussi amortissent se transforment. C’est la « Totale Impro » ! Il n’y a qu’à laisser faire ! Femme, homme des catégories obsolètes !
Tous ne sont qu’unisexe, enfants donc ? Neutres ? Je ne sais pas. Peut-être des Objets ? Plaisir d’être objet pour soi et pour l’autre. Ou jouet ? Qu’il ne faut pas casser pour que le jeu continue. Les corps franchissent toutes les barrières ? Peut-être pas.
Mauresk