samedi 10 septembre 2011

Libertégalitéfraternité au Poulailler.

Libertégalitéfraternité au Poulailler.

«Libertégalitéfraternité » aurait-elle oublié ses enfants ? Le couperet va-t-il tombé ? Y-a-t-il urgence à expulser nos oisillons ? A deux jours du verdict du Tribunal Administratif concernant « le référé en urgence » du Conseil général du Val-de-Marne pour récupérer la gendarmerie d’Ivry-sur-Seine, les Coccinelles ont remplacé les Gendarmes.

Ce sont « gens de poésie » qui au Poulailler circulent entre les herbes folles, transforment trois planches en escarpolette, un hangar en loft de campagne, des chariots de supermarché en « Chariots de feu ».

Dans la cuisine en plein air, Martin prépare un oumos avec citron, ail pois chiche tahin, Luna distribue des rafraîchissements tandis qu’on s’affaire autour de la sono. Un jazz band fascine les enfants et tout le monde danse Improvisation !

Sur la « Scène ouverte » Slam et Contes : « L’Oie se fera-t-elle plumer par les Gens de Loi ? Les Renards « sont-ils partout » ? Le Loup aura-t-il raison de notr’ « Pasd’chance » ? »

Hermès est sûrement passé par là et de ses pieds ailés a survolé la cour. De son caducée, il a enchanté les lieux et de la maréchaussée n’a laissé que les bottes de sept lieux !

D’une lyre violoncelleuse sortent mille échos mélodieux et d’une guitare violeuse une envolée de moineaux. Bal ballet maestria tout est léger ! Pas de deux, Contact et Jeux d’Enfants…S’agit-il d’Entrechats ?

Mais les Chiens aboient et de la façade descendent des sons inconnus !? Une meute semble venir de derrière mais une autre répond en écho devant. Serions-nous tous cernés ? Le «Poule aillé » se transformera-t-il en « Saladier » et l’oisillon en poulet meurtrier ?

Mais non. Nulle paranoïa ici ! Le Shinx descend le long du mur de Scène du Théâtre Antique suspendu à un fil invisible. Un néon bleu symbolise Apollon ! De part et d’autre en encorbellement, sortis de leurs niches les Dieux-Lyres délirent ! Hyper et Boréens nous sommes !

Œdipe enchaîné attend son destin. Aveugle, infirme, éploré, le Shinx saura-t-il l’éclairer ? La nuit est noire et à la lumière du réverbère nous devinons la Tragédie qui se noue et se dénoue.

« j'hésite, je corrige, j'enchevêtre désenchevètre délasse entrelace repart et j'ajuste j'agglutine je garrotte, je sangle j'entrave j'accumule jusqu'à ce que tu te sentes de la pointe des pieds à la racine des cheveux vêtu de toutes les boucles d'un seul reptile dont la moindre respiration coupe la tienne et te rende pareil aux bras inertes sur lequel un dormeur s'est endormi. » (Jean Cocteau, le Shinx dans la Machine Infernale).

Les corps des danseurs tels les mots du Poète s’épousent et se rejettent. Les Chiens aboient mais la Caravane passe. Machine Infernale ou Machine Poétique au « Poul’Ahh Yeah »? Mauresk.

Le Poulailler (ex-gendarmerie), 103 avenue Maurice Thorez, Ivry-sur-Seine.

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