Le Procès d’Orson Welles d’après le roman de Frantz Kafka.
De Procès finalement, il n’y aura pas. Mais un engrenage oui. Dans lequel dès le départ Monsieur Joseph K. s’enfonce. Avec et contre son gré.
De quoi est-il accusé ? il ne sait pas. Est-il coupable ? Ça ne fait aucun doute pour tous.
Le procès n’est donc pas celui de M.K. mais de la société et de la justice.
La société dont tous les représentants sont englués dans un système bureaucratique et irresponsable où chacun saisit les mots de l’autre pour l’entraîner dans un engrenage schizoïde ou paranoïde.
Les policiers qui viennent effectuer l’arrestation de M.K. et qui à aucun moment ne présentent un mandat d’arrêt. Les collègues de bureau qui comme dans un mauvais rêve viennent soutenir l’accusation. Monsieur K. lui-même, qui prend les devants pour conforter un système dont il se sent la proie.
A ce jeu-là les femmes sont au cœur de la perversion. Environnant le pauvre M.K. de toutes les tentations mais en même temps lui fermant toutes les portes de sortie en se faisant plus que les autres les complices du système administratif, judiciaire et bureaucratique.
Procès de la justice aussi. Représentée sur un tableau, nous dit M.K., par une femme aux yeux bandés et les pieds ailés. La justice n’a rien d’immobile et d’inamovible. Elle fluctue au gré des désirs du pouvoir.
Les avocats en sont les complices. Et dans ce rôle, Orson Welles excelle, transformant ses clients en chienchiens pitoyables venant quémander une solution toujours renvoyée aux calendes grecques !
Monsieur K. n’est plus l’objet de la machine désirante (ou peut-être si mais d’une manière pervertie) mais d’une logique qui lui échappe totalement. Mauresk.
Au Champo dans une version rénovée.
vendredi 4 novembre 2011
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